Le spectacle "Sur ton 31, mon Gentilly, souris"
Dans le cadre des 25 ans de l'Avenir de Gentilly, les jeunes de l'association,
avec les scouts du groupe de Gentilly,
présentaient en 1931 un spectacle original
dont on trouvera ci-après le scénario dans son intégralité :
A sa lecture, on pourra constater que le
scénario est caractéristique de son époque : la société de 1931
était différente de celle
d'aujourd'hui. Certaines idées, certaines phrases, certains mots qui
apparaissent dans la pièce
pourront surprendre. On pourra voir
cependant la façon dont la jeunesse voyait le monde à l'époque.
On
peut rappeler aussi qu'au cours de cette année 1931,
les jeunes de
l'Avenir de Gentilly, comme tous les jeunes de la ville,
avaient dû
prendre le tramway 125 pour s'arrêter à la Porte Dorée
et visiter
l'exposition coloniale qui s'y est tenue du 6 mai au 15 novembre 1931.
A la lecture de ce spectacle, on pourra constater que l'auteur du scénario (dont on ignore le nom) a fait preuve de beaucoup d'imagination et d'humour, qu'il était doué pour faire parler Victor Hugo en vers et que cet auteur se souvenait en particulier :
que la dédicace de l'église de
Gentilly à Saint Saturnin datait de l'époque où ses reliques avaient été
ramenées dans l'abbaye de Saint-Denis par Dagobert,
que
Saint Eloi avait à Gentilly une propriété sur laquelle il construisit un
monastère qu'il vint souvent visiter,
que Dagobert avait donné à Saint Eloi un terrain pour construire une église,
que Pépin le Bref avait convoqué à Gentilly en 767 un synode sur le culte des
images,
que Blanche de Castille
est réputée pour avoir possédé un château à Gentilly,
que Saint Louis avait
construit un monastère à Gentilly,
qu'Ignace de Loyola était venu prier dans l'église de Gentilly vers 1530,
que Henri IV, un jour, en écrivant au roi d'Espagne, avait signé sa lettre "
Henri, par la grâce de Dieu, roi de Gentilly",
que Vincent de Paul était venu en 1625 à Gentilly se recueillir dans l'église de
la ville,
que Isaac de Benserade,
protégé de Richelieu, Mazarin et Louis XIV, s'était retiré vers 1690 dans la
maison de campagne qu'il possédait à Gentilly,
que Victor Hugo venait souvent rencontrer Julette Drouet à Gentilly.